Mine de rien, le blé représente un cinquième de l’apport calorique de la population mondiale. C’est dire combien les épisodes de sécheresse, la guerre en Ukraine et les maladies qui affligent cette culture laissent craindre de graves pénuries alimentaires. Une entreprise de San Diego s’est attaquée à l’édition de gènes de cette plante afin d’en améliorer la productivité. Le tout, sans l’utilisation de transgènes ou d’ADN étranger associés aux technologies OGM. Bref, un produit qui ne se distingue pas de la nature.
La société Cibus s’est d’abord concentrée sur la résistance aux maladies et l’efficacité de l’utilisation de l’azote afin de réduire sensiblement l’empreinte carbone de la culture tout en offrant un meilleur rendement. Grâce à son processus de sélection à haut débit appelé Rapid Trait Development System (RTDSMD), elle affirme être parvenue à régénérer la précieuse plante à partir de cellules uniques dans un cultivar de blé. Le développement de caractères de résistance aux maladies promettrait de protéger le potentiel de rendement tout en réduisant le recours aux fongicides.
Cette technologie permet à Cibus de développer et de commercialiser des traits à une fraction du coût et du temps des processus de sélection conventionnels ou OGM. Elle modifie non seulement l’échelle et la vitesse de reproduction, mais également la gamme de solutions génétiques possibles de manière exponentielle. Pour ne rien gâcher, cette plateforme permet de développer des caractéristiques de qualité du blé puisqu’elle pourrait réduire ou éliminer les allergènes et améliorer la teneur en fibres de la céréale. Son usine d’Oberlin devrait être opérationnelle d’ici la fin de 2024.
Source : World Grain