Savez-vous comment déterminer si vous faites de la rétention d’eau ? C’est facile ! Il suffit d’enserrer votre cheville avec les doigts, puis de relâcher. Si l’empreinte de vos doigts met quelques secondes à disparaître, vous faites de l’œdème. Pour les vaches, c’est aussi simple. Serrez doucement un pis. Si la marque reste imprimée comme sur un matelas en mousse à mémoire de forme, vous avez votre verdict. Dans les exploitations laitières Holstein, 2/3 des bêtes ont un œdème du pis au moins une fois dans leur vie.
Un chercheur a même rapporté qu’en raison de leur plus petit gabarit, les génisses Jersey sont encore plus susceptibles de développer ce trouble métabolique non infectieux que les Holstein (Nestor et al., 1988). C’est dire qu’il faut s’en occuper. Pas seulement parce que cette accumulation de liquide lymphatique provoque une sensibilité dans le pis et les trayons. L’œdème peut aussi se transformer en mammite, augmenter le risque de dermatite de la fente du pis et avoir une incidence sur la longévité de l’animal. C’est sans compter la perte de production de lait pour le producteur.
Pour réduire le nombre d’animaux souffrant de cette affection, on recommande une série de choses à faire :
– fournir une alimentation séparée pour les génisses en fin de gestation afin de surveiller leur apport en sel anionique qui contribue à la rétention de liquide.
– Inclure des antioxydants tels que la vitamine E, la vitamine C, les caroténoïdes et les flavonoïdes dans l’alimentation
– Éviter un premier vêlage avant l’âge de 22 à 24 mois.
– S’assurer que la génisse fasse suffisamment d’exercice pendant la période prépartum rapprochée.
Source : The Dairy Site