Avec toutes les publicités qui nous répètent que le lait est une source majeure de calcium, on pourrait être surpris que des scientifiques se préoccupent du changement dans le métabolisme du calcium des vaches pendant la période juste avant, pendant et après la mise bas. Ces bonnes bêtes ont beau être de véritables usines de ce métal alcalino-terreux, il semble que jusqu’à 50 % de celles qui ont déjà accouché souffrent d’hypocalcémie sans présenter de symptômes visibles. Heureusement qu’il y a l’hormone du bonheur !
En raison de la demande énorme de calcium au début de la lactation, on constate un risque accru de cétose, de mammite, d’inflammation de l’utérus et de déplacement du rumen. Aussi, depuis une décennie, la recherche s’est concentrée sur la compréhension du changement dans le métabolisme de cet élément, en mettant l’accent sur la relation entre la sérotonine et le calcium pendant la période de transition. Récemment, les scientifiques du Département des sciences animales et laitières de l’Université du Wisconsin ont noté que la lactation entraînait une augmentation substantielle des concentrations de sérotonine dans le sang. Ce neurotransmetteur se serait révélé être un facteur important dans la stabilisation du calcium chez les vaches laitières.
Les chercheurs pensent que l’augmentation de la sérotonine provoque une diminution de la concentration de calcium dans le sang. Il permettrait à l’os de libérer du calcium vers le lait. Comme les mécanismes exacts de la capacité de la sérotonine à améliorer le métabolisme du calcium ne sont pas encore bien expliqués, un examen plus approfondi de la sérotonine en tant qu’hormone du métabolisme du calcium reste à parfaire.
Source: Journal of Dairy Science