Dans le domaine de la recherche, ceux qui ont des idées exceptionnellement audacieuses n’espèrent rien de moins que d’aboutir à des résultats stupéfiants. Avec son projet Hydrocow, une entreprise finlandaise de technologie alimentaire est en train de concevoir un microbe capable de convertir le dioxyde de carbone (CO2) et l’hydrogène en bêta-lactoglobuline, un constituant majeur du lait. En termes plus simples, il s’agit de produire du lait durable avec un gaz à effet de serre, de l’eau et de l’électricité.
L’humanité étant confrontée au problème de se nourrir en détruisant le climat, le sol et la biodiversité de la planète, la firme Solar Foods s’est associée à des universités et au Conseil européen de l’innovation pour développer ce nouvel outil biologique qui permettrait, entre autres, aux vaches de prendre définitivement leur retraite. Au lieu de partir de micro-organismes qui ont besoin des matières premières de l’agriculture, les chercheurs concentrent leurs efforts pour modifier un microbe oxydant l’hydrogène en protéines de lait sécrétées. Le tout, sans devoir recourir à la photosynthèse et à l’utilisation de carbone. Il semble que la production de protéines de lait avec ce type de microbe n’a jamais été tentée auparavant.
Le défi réside dans le fait que les micro-organismes oxydants l’hydrogène ne sont généralement pas naturellement équipés pour la sécrétion de protéines. Pour y parvenir, les scientifiques doivent effectuer plusieurs modifications substantielles sans compromettre la viabilité de l’organisme unicellulaire. On dirait bien que cela ne soit pas au-dessus de leurs forces !
Source : Solar Foods