Pour parler de quelque chose de difficile à saisir, on aura parfois l’image d’un savon ou encore d’un poisson. À Sainte-Perpétue, on réfèrera plutôt au cochon graissé. Mais sur une ligne de transformation alimentaire, c’est le poulet qui donne le plus de fil à retordre aux mains robotiques. Pour que cette viande fuyante n’échappe plus à la poigne électronique et permettre de créer un système de désossage mécanisé intelligent, quatre universités états-uniennes recourent à de nouvelles technologies.
Si les robots répondent à merveille aux tâches répétitives, ils peinent à couper les produits de poulet avec la précision nécessaire pour éviter le gaspillage. Alors que les humains de ces usines laissent environ 13 % de viande sur les os, les débiteurs automatisés en ratent 16 à 17 %. Pour pallier ces pertes importantes, les chercheurs ont opté pour les principes de l’industrie 4.0. Afin de développer et déployer ce système entièrement automatisé, le Centre d’automatisation évolutive et intelligente de la transformation de la volaille entend recourir à la collecte de grandes quantités de données opérationnelles humaines.
Les scientifiques comptent y parvenir grâce à un système robotique basé sur la réalité virtuelle. Cela implique que les travailleurs collaborent à distance avec des dispositifs robotiques afin d’accomplir conjointement des tâches de traitement dans une installation. Les résultats de prise de décision humaine en ligne seront collectés par le processus de réalité virtuelle et intégrés par l’intelligence artificielle qui sera en mesure d’optimiser le système de transformation. Les os n’ont qu’à bien se tenir !
Source : Poultry World