Partout dans le monde, les abeilles tombent comme des mouches. L’usage des pesticides, la monoculture intensive et le changement climatique sont, entre autres, responsables d’un taux d’extinction extrêmement préoccupant. D’autant plus que 84 % des récoltes mondiales destinées à la consommation humaine dépendent des abeilles ou d’autres insectes. Une entreprise israélienne a trouvé un moyen d’imiter le processus de pollinisation naturelle, en développant des solutions basées sur l’intelligence artificielle.
La firme Bloomx utilise un outil qui reproduit la charge électrostatique que les butineuses génèrent pour pouvoir accomplir leur mission. Le pollen chargé négativement colle à l’appareil chargé positivement. Le collecteur manipulé par un employé ressemble à une petite moustiquaire au bout d’une tige. Il recueille le pollen des avocatiers mâles, puis, avec un autre dispositif, il est appliqué à l’arbre femelle. Des algorithmes permettent aussi de déterminer le moment optimal pour maximiser la pollinisation. L’entreprise se concentre également sur les bleuets. Dans ce cas, elle utilise un robot semi-autonome à deux bras mécaniques qui provoque une courte vibration au milieu des plants, ce qui fait tomber le pollen sur la fleur femelle. L’entreprise qui prévoit s’attaquer à d’autres cultures comme celle de la pomme est en train de développer une technologie de pollinisation pour les serres.
Selon Bloomx, sa méthode aurait permis d’accroître les rendements de 30 %, tout en utilisant les mêmes intrants d’irrigation et de fertilisation. De plus, le nombre de petits fruits aurait été réduit de 55 %, tandis que le nombre de gros fruits augmenterait jusqu’à 29 %. Et comme il n’y a pas que les abeilles qui disparaissent, l’entreprise tient aussi à développer des robots autonomes pour remplacer la main-d’œuvre en chute libre.
Source : Bloomx