Y a-t-il quelque chose qui ressemble plus à un cochon qu’un autre cochon ? À tel point, d’ailleurs, que les Chinois qui ont réussi à ficher toute leur population avec la technologie de reconnaissance faciale ne sont toujours pas parvenus à le faire pour l’identification des porcs. Mais une entreprise mondiale de génétique porcine, elle, a développé un logiciel qui, en analysant automatiquement les mouvements des pattes enregistrés sur vidéo, sera en mesure de pronostiquer la durée de vie des cochettes et des verrats reproducteurs.
PIC, la division porcine de Genus, une entreprise britannique spécialisée dans l’amélioration génétique animale, applique la sélection numérique pour déterminer les valeurs d’élevage. Jusqu’à tout récemment, l’industrie devait se contenter de la subjectivité de l’œil humain pour évaluer les pattes des cochettes sur une échelle de 1 à 10. Mais les moyens technologiques tels que les caméras offrent plus de possibilités d’observations objectives et de création de nouveaux phénotypes sans perturber les animaux.
En se servant du logiciel développé, les ingénieurs s’attaquent aussi à la longueur de la foulée et la locomotion sur la base de nombreux points enregistrés sur le corps. Le but ? Toujours pouvoir mieux prédire la longévité des bêtes. Le défi demeure de traduire les images vidéo en données utilisables.
Ultérieurement, la sélection numérique pourrait permettre d’interpréter les expressions comportementales et rechercher des animaux qui présentent génétiquement un type particulier d’attitude. Il sera possible, par exemple, de savoir si une action est considérée comme un jeu ou une manifestation de stress. Il est même possible que l’on parvienne à retracer celui qui a mordu la queue d’un autre. Que les menteurs se le tiennent pour dit !
Source : Pig Progress