Un quotidien nous révélait que pour limiter la hausse des températures du globe à 1,5 °C, il n’était pas nécessaire de détruire notre voiture à coups de masse. Au moment de la remplacer, il faudrait passer à l’électrique. Bref, changer de carburant. Le conseil pourrait s’appliquer aux producteurs laitiers. Chaque vache émettant autant de méthane qu’une bagnole roulant 20 000 km par an, pourquoi ne pas les faire carburer au rouge ? En Australie, on constate que l’asparagopsis (algue rouge) a le potentiel de réduire les émissions de GES de plus de 80 %.
Rumin8, la jeune pousse australienne, travaille sur un complément alimentaire répliqué synthétiquement à partir de l’asparagopsis qui contient le bromoforme chimique. Ce dernier a la propriété de bloquer les enzymes de la méthanogénèse dans le rumen des vaches. Il empêche la dégradation de composés en méthane sans que cela n’altère la composition du lait. Mine de rien, cela équivaudrait à deux tonnes d’émissions de carbone éliminées de l’air, par vache, par an.
Dans leur étude, les chercheurs ont également constaté que l’alimentation des algues rouges réduisait les besoins alimentaires de 14 % sans changement dans le gain de poids des bouvillons. Cela correspond essentiellement à une affirmation de FutureFeed selon laquelle environ 12 % des aliments sont perdus sous forme d’émissions de méthane. En janvier de cette année, la firme a commencé deux essais d’innocuité et d’efficacité en Nouvelle-Zélande. Il semble que les choses se passent très bien.
Source : Dairy Global