Du plomb dans l’aile

13 septembre 2015 | Affaires, Avicole

Le 25 août dernier, Sanderson Farm Inc. a dévoilé les résultats pour son troisième trimestre terminé le 31 juillet. Avec des ventes de 739 millions, l’entreprise a connu une baisse de 3,7% de son chiffre d’affaires. Sa marge brute a également  fléchi en passant de 21% à 17% par rapport au même trimestre de 2014.

Rappelons que Sanderson est le troisième producteur de volailles aux États-Unis derrière Tyson Foods Inc.et Pilgrim’s Pride Corp.. La compagnie explique la détérioration de ses résultats par la baisse des prix obtenus et la faiblesse de ses ventes à l’exportation en dépit d’une baisse de 25% du coût de ses achats en grains.

Le grain est le principal intrant dans la production animale. La baisse des exportations est liée à la force du dollar américain par rapport aux principales devises, l’interdiction d’importation de produits de volaille par plusieurs pays à la suite de cas de grippe aviaire et de la baisse des revenus des ménages dans les pays producteurs de pétrole. La faiblesse des ventes à l’exportation a non seulement affecté à la baisse ce segment, mais également engendré une offre plus grande sur le marché intérieur ce qui a fait baisser les prix aux États-Unis. Ces résultats illustrent bien le contexte de libre marché dans lequel les producteurs américains œuvrent et la nécessité de s’adapter pour demeurer compétitif.

Malgré un trimestre plus difficile, Sanderson demeure profitable et jouit d’une solidité financière de premier ordre avec un bilan sans dette à long terme et une encaisse importante. Cette solidité financière devrait permettre à l’entreprise d’investir dans ses installations pour mieux contrôler ses coûts.

En raison du système de gestion de l’offre, les producteurs de volailles canadiens et québécois ne sont pas soumis aux aléas du marché. Alors que les négociations dans le cadre du partenariat transpacifique (PTP) sont aux ralentis pour le moment, le débat fait rage entre le camp de ceux qui croient que le système actuel doit être maintenu et ceux qui pensent qu’il doit être modernisé. Nul ne connaît l’issue des négociations du PTP, mais une chose est certaine, ceux qui prennent la décision dès maintenant d’investir dans leurs installations seront mieux positionnés pour faire face aux défis qui les attendent.

Pierre

Pierre

Journaliste principal

Père fondateur d’Élevage et Cultures, Pierre a donné à la revue sa touche d’humour qui nous plaît tant. Vous pouvez retrouver tous ses articles traitant des actualités technologiques et scientifiques agricoles dans la Rubrique de Pierre.

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