Ils sont équipés pour veiller tard et ils n’ont vraiment pas besoin de Viagra. Pourtant, d’ici peu, il se pourrait bien que des porcs transmettent à leur progéniture des gènes qui sont ceux… d’un autre ! Grâce à une technique révolutionnaire d’édition du génome, des chercheurs écossais et américains sont parvenus à inactiver un élément du chromosome d’un porc bien ordinaire et à le remplacer par un autre qui contient les caractéristiques des spermatozoïdes retrouvés chez les meilleurs reproducteurs. En prime, ces nouvelles qualités seront transmises à perpétuité à sa descendance.
Pour parvenir à leurs fins, les chercheurs ont utilisé un outil sophistiqué appelé CRISPR /Cas9 (prononcer «crispère»). Il s’agit, en quelque sorte, d’un ciseau génétique formé de deux éléments. D’un côté, une molécule d’acide ribonucléique capable de repérer les brins de la double hélice d’ADN que l’on veut remplacer. De l’autre, le Cas9, une enzyme spécialisée pour couper les brins en question. De façon naturelle, cette enzyme est en mesure de les remplacer par le fragment d’ADN contenant les caractéristiques que l’on souhaite y implanter. Cette modification n’altérerait en rien les autres aspects du développement testiculaire et la santé de l’animal.
En raison de sa capacité à modifier facilement, rapidement et à faible coût le génome des cellules animales, le système CRISPR /Cas9 pourrait considérablement améliorer l’efficacité de la production et la qualité des porcs d’élevage. D’autant plus que les producteurs n’auraient pas à modifier les techniques de reproduction conventionnelles pour obtenir les résultats escomptés. Par ailleurs, cet outil du génie génétique pourrait également servir à améliorer la résistance des animaux à des maladies spécifiques.
Et il semble que les truies n’y verraient que du feu puisqu’elles ne seraient pas affectées par ce changement du code génétique.
Source: The Pig Site