La portion magique

14 mars 2017 | Bovin, Sciences

Pour favoriser la santé, la reproduction et la croissance du bétail, les compléments alimentaires minéraux présentent un intérêt certain, mais il y a des moments plus cruciaux que d’autres. Des chercheurs de l’Oregon State University ont constaté que l’apport en minéraux (cuivre, manganèse, zinc et cobalt) au cours des trois derniers mois de la gestation des vaches peut avoir des effets très bénéfiques sur le développement des fœtus et présenter des avantages qui suivront l’animal durant toute sa vie.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont pris 84 vaches gestantes qu’ils ont divisées en trois groupes. Un groupe témoin à qui on ne donnerait pas de suppléments minéraux, un deuxième qui en recevraient sous forme inorganique et un troisième dont l’alimentation serait enrichie d’un cocktail quotidien de sept grammes d’un complément minéral organique.

Au moment du sevrage, l’équipe du Dr Reinaldo Cooke a constaté que les veaux dont la mère avait bénéficié des suppléments organiques pesaient, en moyenne, 519 livres (53 livres de plus que les veaux du groupe témoin), ce qui représentait un avantage de 70$ par tête. Le poids moyen du groupe à qui on avait administré des suppléments inorganiques était de 491 livres, ce qui traduisait par un avantage de 32$ par tête comparativement au groupe témoin. Puisque le coût annuel du supplément organique Availa-4 utilisé dans cet essai est d’un peu plus de 9$ par tête, il suffit d’un poids de sevrage supplémentaire de six ou sept livres pour faire ses frais.

Ce n’est pas tout. Au cours de leur période de croissance, 42% des veaux du groupe témoin ont eu besoin d’un traitement contre la maladie respiratoire bovine (BRD), comparativement à 59% des veaux dont la mère avait absorbé des compléments inorganique. En revanche, seulement 20% des veaux qui ont profité des compléments minéraux organiques ont dû être traités contre le BRD.

Puisque les veaux étaient destinés à l’abattage, il n’a pas été possible de mesurer les différences au niveau de la fertilité des génisses, mais le poids plus élevé des génisses au sevrage laisse penser que la prise de compléments organiques contribuerait à une puberté plus précoce et une possibilité de gestation plus hâtive lors de la première saison de reproduction.

Source: Drovers

Pierre

Pierre

Journaliste principal

Père fondateur d’Élevage et Cultures, Pierre a donné à la revue sa touche d’humour qui nous plaît tant. Vous pouvez retrouver tous ses articles traitant des actualités technologiques et scientifiques agricoles dans la Rubrique de Pierre.

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