Easy Jet promet des avions électriques d’ici dix ans. Tesla vient de livrer un semi-remorque pouvant dévorer 800 km de bitume sur une seule charge. Quant aux machines agricoles électriques, l’autonomie, la puissance ou le coût font encore hésiter. Certains comme New Holland se tournent donc vers le méthane. Avec le volume de fumier qu’elles produisent, les exploitations d’élevage sont assises sur un gisement de biogaz pouvant alimenter leurs tracteurs tout en éliminant un gaz à effet de serre extrêmement nocif.
Avec la dernière version du T6 Methane Power, le constructeur New Holland propose un tracteur ayant les mêmes performances que son équivalent équipé d’un moteur diesel avec l’avantage d’une économie de coûts de fonctionnement allant jusqu’à 30%. Il soutient que la conception innovante du réservoir permet une autonomie d’une journée entière.
Sur le terrain, le prototype alimenté au méthane permettrait de produire 10% moins d’émissions de CO2 et réduirait les émissions globales de 80% par rapport à un tracteur diesel standard.
En misant sur le seul hydrocarbure obtenu par procédé naturel et qui, pour bien faire, est une énergie renouvelable, le constructeur fait miroiter l’autosuffisance énergétique aux agriculteurs. Qu’il suffise de rappeler qu’une vache permet de produire 1.04 m3 de biogaz par jour, un porc, 0,33 m3 et que bien qu’une poule ne génère que 0.0032 m3, leur plus grand nombre sur une exploitation compenserait la différence.
Pour ne rien gâcher, la biodigestion donne un résidu inodore et stabilisé qui n’attire ni les mouches ni les rongeurs et qui s’avère un excellent fertilisant naturel.
Méthane, tu m’étonnes!