Depuis le début des années 2000, la grippe aviaire n’a pas donné des sueurs froides qu’aux experts de l’OMS. Un peu partout sur la planète, le virus H5N1 a soufflé une épidémie dévastatrice qui a entraîné la mort de plus de 200 millions de poulets et des pertes de milliards de dollars pour les aviculteurs. En Écosse, des scientifiques de l’Institut Roslin sont parvenus à modifier génétiquement des cellules de poulet, ce qui pourrait rendre les oiseaux résistants à la maladie.
Après avoir constaté que la molécule ANP32A (présente à l’intérieur des cellules de poulet) était vulnérable au virus de la grippe aviaire, les chercheurs ont utilisé des techniques d’édition de gènes pour la cibler et la supprimer de l’ADN qui la produisait. Il s’agit du plus petit changement génétique qui pouvait être apporté au poulet pour empêcher le virus de s’implanter. Cette nouvelle approche n’implique l’introduction d’aucun nouveau matériel génétique dans l’ADN de l’oiseau.
Quand on sait que les poulets sont un réservoir de virus grippaux susceptibles de déclencher de graves pandémies, il s’agit d’une avancée importante en laboratoire. La prochaine étape consistera à essayer de produire des poulets possédant la même résistance génétique et de vérifier si le changement d’ADN a d’autres effets sur les cellules des oiseaux avant d’aller plus loin.
Source : The Roslin Institute