Le béton est le matériau de construction le plus répandu au monde. Il est également très énergivore et source d’une importante pollution. Si les villes en débordent, les fermes en requièrent de bonnes quantités. Mais des alternatives se développent. Ainsi, en Israël, un étudiant a mis au point un bloc de construction fait à partir de mycélium, communément appelé blanc de champignon. Non seulement le produit s’avère aussi solide et isolant que le béton, mais il a la propriété d’absorber le CO2.
Dans le cadre de ses travaux, Achiya Livne, chercheur doctorant à l’Université Ben Gourion a démontré que le mycélium, reconnu pour favoriser la décomposition des matières organiques dans le sol, était facile à cultiver et surtout très robuste. Pour mettre au point son innovation, Achiya Livne a d’abord utilisé le champignon comme liant pour des déchets agricoles. Puis il a eu l’idée d’incorporer de la paille de colza à son fongus pour obtenir ce qui deviendra peut-être l’avenir du béton.
L’association de ces deux matériaux naturels permet d’éviter la production d’une matière première, le ciment. Il n’est donc aucunement question d’épuiser des ressources non renouvelables ou encore de générer des rebuts destructeurs de l’environnement. Après les premiers tests, le chercheur s’est montré formel : son bloc à base de mycélium peut se substituer aux pratiques de construction et d’isolation actuelles. Sachant que l’humanité produit 33 milliards de tonnes de béton par année, l’invention pourrait profiter d’une aire de jeu pas négligeable. Ne reste plus qu’à peser sur le champignon !
Source : Sciencepost