Dire de quelqu’un qu’il nous fait de l’ombre n’augure rien de bon. C’est signe qu’il cherche à occuper tout le terrain, prendre toute la lumière et éclipser son entourage. De la même façon, plusieurs producteurs agricoles croient encore que les plantations d’arbres et les haies brise-vent sont nuisibles aux cultures. Pourtant, des études démontrent au contraire que les buissons créent un microclimat qui réduit le stress hydrique et favorise la croissance rapide des cultures.
En procédant à l’analyse de nombreuses données de différentes régions tempérées du monde, des chercheurs de l’Institut des Sciences de la forêt tempérée de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) ont calculé que sur les terres où l’on retrouve des arbres et des rangées d’arbustes, l’amélioration moyenne des rendements est de 15 %. Les augmentations peuvent atteindre 12 % dans le maïs, 16 % dans le soya, 22 % dans le blé d’automne et 56 % dans les fraises.
Dans les conditions climatiques québécoises, on a observé que l’effet des haies brise-vent pouvait permettre un accroissement du rendement pouvant parfois gagner 30 % sur une distance de dix fois la hauteur de la haie. Lors de la coupe de foin de juillet, on a même mesuré un rendement 45 % supérieur pour une simple haie de saules de 2,5 m de hauteur.
Source : Mon magazine