La notion de productivité maximale n’a pas été inventée par le capitalisme. Au Québec, il y a 100 ans, les curés de campagne avaient l’habitude de frapper aux portes des chaumières. Ils rappelaient aux chrétiennes qui avaient donné naissance au p’tit dernier depuis plus d’un an qu’il serait temps de favoriser la famille et de faire leur devoir conjugal. Aujourd’hui, dans l’industrie porcine, le mot d’ordre des spécialistes va dans le même sens. Il faudrait inséminer 90% des truies moins de six jours après le sevrage de la dernière portée.
Afin d’éviter un retard critique dans le cycle de reproduction des truies, le producteur doit s’assurer qu’elles n’ont pas trop perdu de poids durant la lactation. La façon la plus efficace de stimuler les hormones de la chaleur et l’ovulation pendant cette période, c’est encore de leur fournir de la nourriture à volonté, ainsi qu’une bonne quantité d’eau et de lumière. À raison de quatre à cinq kilos d’aliments par jour pendant une à deux semaines avant l’insémination, le taux de glucose dans le sang grimpe et entraîne une réaction en chaîne. La production d’insuline s’accroît, le niveau de l’hormone estradiol augmente dans le plasma sanguin et l’ovulation commence.
En plus d’une alimentation contenant un bon dosage de minéraux, de vitamines et de fibres solubles et insolubles, les truies ont besoin de 12 à 20 litres d’eau par jour après le sevrage ainsi qu’un minimum de 100 lux au niveau des yeux, 16 heures par jour pour la sécrétion efficace des hormones de la chaleur.
Source : Vilomix