Comme plusieurs sociétés développées, l’Australie produit une grande quantité de déchets alimentaires. Comparables à l’industrie laitière québécoise en termes de nombre de fermes et de production de lait, les résidus de cette chaîne d’approvisionnement constituent l’une des six principales sources de rebut de ce secteur d’activité. La fabrication de fromage est responsable des plus grands volumes de résidus. Aussi, un plan d’action gouvernemental pour réduire ces déchets a été mis sur pied. Il vise à les réduire de moitié d’ici 2030.
Pour contrer le gaspillage des produits laitiers périmés ou endommagés, ainsi que les sous-produits de fabrication non utilisés tels que la poudre de lactosérum, le petit-lait, etc., l’industrie a d’abord cherché où et en quelle quantité ces pertes se rencontraient. Il s’est avéré qu’elles ne survenaient que très peu à la ferme. C’est plutôt au niveau du traitement du lait, des produits finis non consommés et des résidus de procédés que ça se gâtait. Cette montagne de 710 000 tonnes de détritus siphonne environ 470 M$ US annuellement en frais de gestion et 81 M$ supplémentaires pour les non vendus.
L’une des principales conclusions du plan d’action a été l’importance de surveiller de manière cohérente les déchets tout au long de la chaîne d’approvisionnement. L’expérience du Royaume-Uni indique que les initiatives axées sur le contrôle régulier de ces rebuts alimentaires peuvent en entraîner une réduction de plus de 15 %. Parmi les actions à prendre, il y a l’investissement dans la recherche et le développement de solutions techniques pour les sites de fabrication laitière, la mise en œuvre de systèmes de gestion des stocks efficaces, le partenariat avec les organisations de sauvetage alimentaire et l’éducation des consommateurs.
Tous comptes faits, même la réduction de seulement 1 % des déchets alimentaires pourrait entraîner des économies pouvant atteindre 6,7 M$ US pour les fabricants laitiers. C’est sans compter qu’une gestion efficace pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre associées jusqu’à 20 %, tout en conservant l’eau et l’énergie et en réduisant considérablement l’empreinte écologique. Si seulement Perrette avait fait plus attention à son pot au lait !
Source : Dairy Global