Dans le bon vieux temps, tout le monde savait ça. En hiver, quand on avait travaillé comme un bœuf, on se tirait une bûche et on se dégelait les orteils sur la bavette du poêle en se fumant une bonne pipe. Je vous jure, ça ronronnait solide ! Aujourd’hui, à l’Université Purdue d’Indiana, on vient de découvrir qu’un système de perchoir chauffé favorise la santé et le bien-être des poules pondeuses. Mieux. Cela améliore l’apport alimentaire sans compromettre leur poids, la production et la qualité des œufs. Le jackpot, quoi !
Lorsqu’il fait froid, les poules dépensent quatre fois plus d’énergie pour maintenir leur température corporelle. Le stress qui en résulte se manifeste par une consommation alimentaire accrue et une baisse de production d’œufs qui entraînent des pertes économiques substantielles. Jusqu’à maintenant, pour contrer ce problème, on réduisait la ventilation et on allumait les radiateurs au gaz, ce qui diminuait la qualité de l’air et augmentait les risques de maladie.
En comparant des poules sans perchoirs, avec perchoirs normaux où avec perchoirs chauffants à 30 °C, les chercheurs se sont aperçus qu’à une température maintenue à 10 °C, les perchoirs chauffants permettaient de réduire le stress dû au froid sans compromettre la qualité de l’air dans le poulailler, ce qui favorisait le système immunitaire des volatiles. Ce système a également empêché une augmentation de la consommation d’aliments sans pour autant affecter le poids des oiseaux et le taux de production d’œufs. De plus, cette chaleur transmise par les pattes a permis aux poules de mieux utiliser le calcium lors de la formation de la coquille des œufs et de la rendre plus épaisse.
Source : ScienceDirect