On le sait. En raison de leur teneur élevée en acides, les engrais chimiques polluent, appauvrissent les sols et entraînent la destruction des bactéries fixatrices d’azote nécessaires à la croissance des plantes. Des ingénieurs chimistes du Massachussetts Institute of Technology (MIT) ont conçu un revêtement qui protège les cellules bactériennes sans entraver leur croissance ou leur fonction. Ces bactéries enrobées pourraient permettre aux agriculteurs de déployer beaucoup plus facilement des microbes comme engrais.
Cette coque enveloppante est formée d’un métal (fer, manganèse, aluminium ou zinc) et de composés organiques (polyphénols) que l’on trouve souvent dans les plantes. Les chercheurs se sont servis de ces différents matériaux pour créer une douzaine de « blindages » qu’ils ont utilisé pour encapsuler une bactérie fixatrice d’azote (la Pseudomonas chlororaphis) capable aussi de protéger les plantes contre les champignons nuisibles et autres ravageurs. Ils ont découvert que tous les revêtements mettent à l’abri les bactéries de températures allant jusqu’à 50 degrés Celsius (122 degrés Fahrenheit), et également d’une humidité relative jusqu’à 48 pour cent, ce qui améliore de 150 pour cent les taux de germination des graines. Les revêtements ont aussi maintenu les microbes en vie pendant le processus de lyophilisation.
Ainsi préservées, les bactéries capables de convertir l’azote gazeux en ammoniac pourraient non seulement fournir les nutriments dont les plantes ont besoin, mais également aider à régénérer le sol et à protéger les plantes des ravageurs. Pour ne rien gâcher, on nous rappelle que les métaux et les polyphénols utilisés sont sans danger en tant qu’additifs alimentaires.
Source : Issue.fr