Plus une seule journée sans que l’élevage et l’agriculture ne soient pointés du doigt comme en partie responsable du changement climatique. Outre la réduction de l’utilisation de combustibles fossiles et la conversion aux énergies alternatives, on soulève la possibilité de stocker le carbone sous terre pour extraire le carbone de l’atmosphère. Une entreprise de technologie qui produit des semences microbiennes s’est fixé l’objectif de séquestrer mille milliards de tonnes de carbone dans les sols agricoles.
Pour Indigo Ag, augmenter le niveau de carbone dans le sol en cultivant le maïs, le blé, le soja et le riz selon des principes d’agriculture régénératrice équivaut ni plus ni moins à construire une terre arable très riche. On estime que cela permettrait de réduire l’utilisation d’engrais synthétiques de plus de la moitié, les pesticides chimiques de 90 % et la consommation d’eau de 25 à 50 %.
En recourant à la plantation de cultures de couverture, à la culture sans labour et à la rotation des pâturages, les estimations de la capacité de séquestration du carbone des terres agricoles de la planète permettraient d’annuler les émissions agricoles actuelles, voire même de compenser toutes les émissions mondiales de carbone.
L’entreprise qui a été en mesure de mobiliser 3,5 milliards de dollars US de capital-risque depuis sa création il y a cinq ans soutient qu’elle pourrait atteindre son objectif si on offrait 15 $ la tonne aux agriculteurs. L’an dernier, en moins de cinq semaines, Indigo Ag est parvenue à susciter l’intérêt d’agriculteurs pour 3 millions d’acres sous contrat. Pas étonnant qu’elle ait remporté, en mai dernier, la première place au classement de Disruptor 50 de CNBC.
Source : Modern Farmer