À la vitesse à laquelle la planète s’essouffle, le gaspillage est en voie de devenir encore plus honteux qu’à l’époque de la Grande Crise. Le non-recyclage des matières premières, l’exigence de produits plus beaux que nature, les dates de péremption qui conduisent aux conteneurs à déchets des denrées encore excellentes forcent de plus en plus d’industries à trouver des façons de contrer les pertes. Un nouvel emballage vient d’être mis au point à l’Université de Melbourne pour la conservation du porc.
Pour s’assurer de la préservation du pH, de la texture et de la couleur de la longe de porc fraîche, les chercheurs australiens ont mitonné une potion qui semble sortie tout droit d’une livre de druides. La concoction requiert une combinaison de nisine, d’acide gallique et de chitosane. Aux peptides antibactériens polycycliques de 34 résidus d’acide aminé, il faut ajouter, au choix, des extraits de noix de galle, de sumac, d’hamamélis, de feuilles de thé, d’écorce de chêne, ou de peau de grenade. Il ne faut surtout pas oublier la pincée d’exosquelette d’arthropodes et d’endosquelette de céphalopodes ou encore de parois de champignons.
L’étude visait à étudier une combinaison de ces trois substances dans le revêtement et l’emballage sous atmosphère modifiée à haute teneur en oxygène et 20 % de CO2. Cette mixture a permis de ralentir l’augmentation de la luminosité des échantillons de viande de porc, de maintenir la rougeur et la tendreté, de réduire l’oxydation des lipides et des protéines et d’inhiber la croissance des micro-organismes pendant 20 jours de conservation au froid à 1 °C.
Beaux, bons et propres longtemps, les cochons !
Source : The Pig Site