Il est loin le temps où on se mouillait l’index pour voir venir le vent et où Jehane Benoît nous propulsait dans l’ère de la cuisine futuriste avec son micro-ondes. Depuis 2015, une entreprise néerlandaise jongle avec des satellites qui captent les ondes électromagnétiques provenant de tous les recoins de la planète. La technologie de VanderSat récolte les données sur la température de la surface terrestre, l’humidité du sol, la teneur en eau et la température de la végétation. Un agriculteur averti en vaut deux !
Issu de la recherche climatique et de l’expérience acquise à l’Université VU d’Amsterdam et au Centre de vol spatial Goddard de la NASA, VanderSat utilise les micro-ondes émises par la surface terrestre et les plantes. Contrairement à l’imagerie satellitaire existante, qu’il fasse tempête ou nuit noire, les relevés des ondes électromagnétiques parviennent sans discontinuer avec une précision inégalée. Les données recueillies seraient disponibles à peine six heures après le passage du satellite à un coût qui pourrait être jusqu’à 1000 fois moins cher que les capteurs au sol ou les drones.
Alors que ses concurrents ne proposeraient qu’une résolution de 25 km par 25, VanderSat offrirait une résolution de 100 mètres par 100 et aurait l’ambition d’atteindre une précision de 10 mètres par 10 dans un avenir rapproché. Pour ne rien gâcher, la jeune entreprise est capable de déterrer l’information jusqu’à une profondeur de 5 à 10 centimètres. Et puisqu’elle enregistre ses mesures sur une base quotidienne, sur le long terme, les données accumulées peuvent être utilisées pour prédire avec précision l’état du sous-sol jusqu’à un mètre de profondeur. Assez creux, peut-être pour y dénicher des trésors !
Cette technologie n’est pas offerte directement aux agriculteurs, mais à des partenaires tels que des coopératives et des entreprises offrant déjà des services et des produits aux fermiers.
Source: Future Farming