Vous l’aurez constaté, la mode du tatouage est plus florissante que jamais. Après les sirènes et les Popeye des vrais marins, les symboles sur la nuque, les poèmes sur le flanc des jeunes femmes et les dessins trash des hipsters, voici que des professeurs de l’Institut des sciences végétales de l’État de l’Iowa ont entrepris de «tatouer» différents plants de maïs afin de pouvoir récolter des données qui permettront de cultiver les variétés qui utilisent l’eau de façon optimale.
Ces «tatouages» sont de minuscules capteurs fabriqués avec de l’oxyde de graphène, un matériau de forme alvéolaire de l’épaisseur d’un atome. Ils peuvent être collés sous forme de bandelettes sur la face intérieure des feuilles sans nuire à leur croissance et à la production. En raison de leur très grande sensibilité à l’humidité, ces bandelettes peuvent mesurer avec précision la libération de vapeur d’eau et calculer le temps que mettent différents types de plantes pour faire circuler l’eau depuis leurs racines jusque dans la partie supérieure de leurs feuilles.
En se servant d’un procédé de moulage ou d’une imprimante 3D, les ingénieurs gravent des motifs sur un bloc de polymère qu’ils remplissent avec une fine couche de graphène liquide d’une épaisseur 20 fois plus mince qu’un cheveu. Il suffit, par la suite, d’appliquer une sorte de ruban adhésif sur les motifs de graphène pour qu’ils adhèrent au ruban collant. C’est cette bande qui peut être placée sous les feuilles des plantes. Avantage non négligeable, ces bandes ne coûteraient que quelques sous.
Les chercheurs envisagent d’autres applications à cette technologie. Ils pensent à des capteurs pour des diagnostics biomédicaux, pour vérifier l’intégrité structurelle des bâtiments, pour surveiller l’environnement et pour dépister des maladies ou déceler la présence de pesticides.
Source: Corn and Soybean Digest