Reste-t-il un seul éleveur qui ne soit au fait que le bien-être animal est devenu un enjeu majeur ? En diffusant sur les médias sociaux des vidéos dénonçant certains traitements inacceptables infligés aux animaux, des organisations auront sensibilisé les consommateurs et quelques producteurs qui ne l’étaient peut-être pas suffisamment. Pour éviter les souffrances inutiles lors de l’abattage, une entreprise bretonne a développé un capteur qui permet de détecter la conscience des animaux après leur étourdissement.
C’est bien beau de se servir d’un pistolet d’étourdissement pour faire voir 36 chandelles aux bêtes destinées à la saignée. Il n’en demeure pas moins que pour certaines raisons (morphologie différente du crâne, l’angle d’application du pistolet, etc.), il peut arriver que la perte de conscience ne soit pas totale.
Pour les durs à cuire qui résistent au K.O. technique, la firme Neotec-Vision a mis au point d’un système d’analyse d’images automatique conçu pour évaluer l’étourdissement correct des porcs et des vaches. Baptisé CET’automatique, ce cette caméra couplée à un traitement de données informatiques permet d’évaluer le réflexe cornéen, un des signes caractéristiques d’un niveau de conscience. Un animal bien étourdi ne peut plus cligner de l’œil. Pour s’assurer que tel est bien le cas, un jet d’air est envoyé sur l’animal. Si un clignement est alors repéré par le capteur, l’opérateur est alerté et l’étape d’étourdissement est reprise. Quand il n’y a plus de tics, l’affaire est éthique !