Les dents humaines ne sont pas les seules à être friandes de maïs sucré. La pyrale du maïs aussi en raffole. Le papillon ravageur y a trouvé la pouponnière idéale pour pondre ses larves. Pour s’en débarrasser, on utilise de plus en plus les trichogrammes, ces minuscules guêpes qui parasitent et tuent les œufs du papillon nuisible. Un drone conçu pour larguer 700 capsules de trichogrammes à une vitesse de vol de 36 km/h vient de débarquer sur le terrain. Hasta la vista, pesticides et main-d’œuvre !
Sans danger pour la santé et l’environnement, le largage de trichogrammes (Trichogramma ostriniae) s’avère aussi efficace que les pulvérisations de pesticides. Mieux! Il épargne les autres prédateurs naturels de la pyrale du maïs et permet de détruire plus de 60% des larves qui peuvent facilement causer des pertes de récolte de 30%.
Jusqu’à tout récemment, les capsules contenant les œufs de trichogrammes étaient placées manuellement au pied des plants de maïs et une personne ne pouvait traiter que de 3 à 5 hectares par heure. Équipé d’une nacelle, le drone de la firme Flying Eye peut, lui, larguer jusqu’à 1250 capsules pour couvrir 12,5 ha en un seul vol. C’est ce qui fait dire à Grégoire Thomas, le président de l’entreprise, que cette solution permet de réduire le coût d’épandage de 50% par rapport à l’épandage manuel.
Les vols sont programmés à l’avance à l’aide d’un logiciel informatique couplé à une carte géo-référencée très précise. Si bien que les capsules contenant chacune 1800 œufs de trichogrammes sont lâchées avec une précision d’un mètre.
Finis les beaux jours sucrés pour la pyrale !