Partout où il y a de la vie, des parasites prolifèrent aux dépens de leur hôte. À Toulouse, des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) se sont attaqués à un parasite du tournesol qui peut détruire jusqu’à 90% des récoltes. Ils se sont servis d’un séquenceur ADN pour comprendre sur le plan génétique les moyens de défense du tournesol contre l’orobanche Cumana. Bientôt, les semenciers pourront sélectionner de nouvelles variétés de tournesols résistants à l’orobanche.
En utilisant ce séquenceur, un bijou technologique de près de 2M$, les chercheurs veulent comprendre la course à l’armement que se livrent mutuellement le tournesol et son parasite pour garder une longueur d’avance sur l’adversaire.
Jusqu’à tout récemment, le tournesol et son parasite n’ont pas fait la partie belle aux scientifiques. Après cinq ans d’un travail acharné, les chercheurs n’avaient pu extirper que 50% du secret génomique des deux plantes rivales. Et encore, la qualité des informations obtenues n’était pas géniale.
Mais depuis qu’ils peuvent recourir au robot de séquençage, leurs techniques de renseignements ont progressé de manière fulgurante. En moins de six mois, ils ont été en mesure de séquencer 90% du génome avec une qualité exceptionnelle. Le puissant ordinateur est en mesure d’analyser des millions de petites photos et de générer une image globale du génome, ce qui permettra de créer une sélection de variétés de tournesol capable de résister à son ennemi et de prospérer allègrement pour le plus grand bonheur des producteurs.
Pour ne rien gâcher, le séquenceur d’ADN permet aussi d’obtenir une meilleure connaissance du génome de l’abeille, de la poule et quoi encore.
Source: TVAGRI