À l’époque où la crise de la vache folle rendait fou le monde entier, on avait mis beaucoup de temps à déterminer la cause de cette maladie mortelle. Encore aujourd’hui, pour détecter si un animal est atteint d’encéphalopathie spongiforme bovine, il faut procéder à une biopsie ou d’une autopsie. S’il n’existe toujours pas de traitement curatif contre la maladie, des chercheurs de Cleveland ont mis au point une technique de détection rapide qui ne requiert pas une intervention invasive. Fini les trépanations !
Grâce à un nouveau test diagnostique, le Dr Wenquan Zou et son équipe de la Faculté de médecine de l’Université Case Western Reserve sont parvenus à dépister la maladie à un stade préclinique précoce. Il suffit de prélever un échantillon de peau sur les animaux vivants ayant été récemment exposés à la maladie et d’aller à la chasse aux prions, ces agents infectieux moléculaires responsables du mal.
Selon les chercheurs, la prochaine étape consistera à développer et à valider les tests de prion de la peau pour une utilisation clinique. Dans un avenir qu’ils espèrent proche, lorsque le traitement par prion sera disponible, la détection des prions cutanés permettra de surveiller la progression de la maladie et évaluer l’efficacité thérapeutique au cours d’essais cliniques.
Source : Infection Control Today