Ce n’est pas juste ! Les poules peuvent être exposées aux rayons ultraviolets sans avoir à se « crémer » avec de la 30. Non seulement elles ne risquent pas le coup de soleil, mais leurs œufs se retrouvent avec une plus grande teneur en vitamine D. C’est ce qu’ont constaté des nutritionnistes et des scientifiques agricoles de l’Université allemande Martin Luther de Halle-Wittenberg. Pour ne rien gâcher, cette découverte peut être mise en pratique dès maintenant dans les poulaillers.
Pour les nordiques que nous sommes, le manque de soleil en hiver peut créer une carence en vitamine D qui, en plus de fragiliser les os, peut entraîner un risque accru de maladies respiratoires. L’exposition de la volaille aux rayons UV nous permettrait de compenser cette déficience vitaminique. Dans des études antérieures, les chercheurs ont pu prouver le succès fondamental de leur approche en illuminant les pattes des poulets avec une lumière UV.
La nouvelle étude visait à tester la faisabilité pratique de la méthode et a été menée sur deux exploitations avec des comparaisons effectuées entre deux races de poulets différentes. Les chercheurs ont également étudié l’impact de la lumière supplémentaire sur les oiseaux. Les résultats ont montré qu’après seulement trois semaines d’exposition aux rayons ultraviolets six heures par jour, la teneur en vitamine D des œufs était multipliée par 3,7 dans les œufs des poules Lehorn sélectionnées et par 4,2 pour les poules brunes Lohmann. Les rayons ultraviolets supplémentaires n’ont posé aucun problème aux poules qui, contrairement à nous, peuvent voir la lumière UV.
Source : Poultry Science