Mine de rien, les acariens peuvent s’avérer une véritable plaie d’Égypte. L’acarien rouge, par exemple, est un vampire qui se nourrit principalement du sang de la volaille. À lui seul, il peut propager un grand nombre de maladies dévastatrices responsables de pertes économiques substantielles pour les éleveurs de poules. Une équipe de scientifiques internationaux au Royaume-Uni a entrepris un important projet de séquençage du génome de la bestiole. Tout ça, pour tenter de le comprendre et le dompter.
Lorsqu’ils se sont attelés à percer les mystères de l’acarien, les chercheurs du Moredun Research Institute ne s’attendaient pas à se trouver devant un génome de 3 à 16 fois plus volumineux que celui d’autres acariens étroitement apparentés. Heureusement, ils ont pu exploiter les technologies de séquençage de troisième génération, ce qui leur permet aujourd’hui d’avoir une meilleure compréhension de la biologie du parasite et d’utiliser le génome pour identifier les variations génétiques de certaines protéines qui pourraient permettre de lutter contre les acariens et la résistance aux acaricides.
Quand on sait que le parasite externe peut propager la maladie de Newcastle, la salmonellose, le virus de la grippe aviaire A, l’E. coli, la typhoïde et le bacille du choléra des poules, on comprend mieux l’acharnement des chercheurs qui savent toutefois qu’il n’y a pas de solutions miracles. La vaccination pourrait bien constituer une autre méthode de contrôle.
Source: Poultry World