Selon l’Organisation mondiale de la santé, si nous ne prenons pas des mesures d’urgence pour contrer la résistance aux antibiotiques, même de petites blessures seront à nouveau mortelles d’ici 2050.
Les superbactéries pourraient alors faire 10 millions de morts par année. Des scientifiques états-uniens se sont associés à deux grandes universités pakistanaises pour mettre au point des alternatives aux antibiotiques pour la production animale mondiale.
Au cours de ce projet de trois ans, les chercheurs développeront des composés non antibiotiques qui, une fois combinés, seraient aussi efficaces que les antibactériens actuels pour prévenir et traiter les maladies ou améliorer la croissance des oiseaux, mais sans être aux prises à la menace d’une résistance aux antibiotiques. Leur stratégie consiste à rendre les bactéries malades grâce à des virus bactériophages capables d’injecter leur ADN dans une cellule bactérienne, laquelle copie ensuite le virus jusqu’à ce que cette dernière explose.
Comme ces chercheurs ne pensent pas pouvoir trouver un seul composé capable de jongler avec tout ce qu’un antibiotique peut faire, ils étudient l’idée de développer des cocktails de produits phytochimiques ou fabriqués à partir de déchets agro-alimentaires pour améliorer la croissance et l’efficacité alimentaire des volailles.
Rappelons tout de même que depuis janvier 2018, les producteurs de poulet du Canada interdisent à leurs membres d’avoir recours aux antibiotiques de catégorie 2 en prévention et songent à faire de même avec les antimicrobiens de catégorie 3 d’ici 2020.
Source : Poultry World