Depuis plusieurs années, le milieu de la recherche médicale nous met en garde contre le risque de résistance aux antibiotiques, en particulier, dans l’élevage industriel. Si bien que de plus en plus de consommateurs exigent des viandes sans antibiotiques. Pour réduire l’utilisation de facteurs de croissance antimicrobiens dans les aliments pour animaux, des chercheurs de l’Université de Gand (Belgique) préconise, entre autres, l’utilisation d’un acide sécrété par les fourmis !
Dans le cadre d’un protocole expérimental, les bactéries C. perfringens, Salmonella typhimurium et E. coli prélevées dans des intestins de poulets ont été étudiées in vitro. Soumises à un mélange contenant de l’acide formique et de l’acide propionique (utilisés respectivement pour améliorer la santé des animaux et comme conservateur alimentaire), les trois bactéries ont vu leur croissance inhibée en fonction de la concentration utilisée.
Ce résultat a été attribué à la capacité de ces acides à traverser la membrane cellulaire de la bactérie, de se disperser dans la zone plus alcaline et d’acidifier le cytoplasme cellulaire. On a cependant remarqué qu’à une trop faible concentration, ces acides pourraient plutôt favoriser la croissance des bactéries E. coli et Salmonella. À une dose de 3 000 ppm, ils pourraient être bénéfiques à la microflore intestinale des animaux et réduire les bactéries pathogènes.
Source: PoultryWorld