Ce n’est pas par hasard que les maraîchers s’échinent à recruter des bras pour planter, palisser, élaguer, désherber et récolter nos légumes. Que ce soit au champ ou en serre, neuf travailleurs sur dix éprouveraient des troubles musculo-squelettiques en faisant ce boulot. Afin de trouver des solutions à la pénibilité du travail, la station expérimentale de Bretagne Sud utilise un robot agricole pour pouvoir comparer les différentes opérations faites manuellement et avec l’aide du robot Oz.
En ce qui concerne le binage du sol, on ne sera pas surpris d’apprendre que le robot Oz est une bénédiction par rapport au désherbage manuel. Plus besoin de se prosterner devant les mauvaises herbes. Le robot électrique est autonome, n’a pas besoin de surveillance et n’a jamais mal aux genoux. De plus, il permet de biner sans faire remonter les graines nuisibles et son petit gabarit compacte peu la terre. Du bonbon, quoi !
Quand il s’agit de mettre les mottes en terre ou de récolter, le robot peut alléger une partie du fardeau puisqu’il peut transporter les boîtes de plants et suivre automatiquement l’ouvrier en se tenant à quelques dizaines de centimètres de lui. Un petit siège peut également y être accroché pour favoriser la position assise.
Cela dit, l’équipe de la station expérimentale de Bretagne Sud a joint ses efforts avec la Mutualité sociale agricole (MSA) pour la réalisation de grilles permettant de mesurer de manière objective la pénibilité du travail des maraîchers, selon les opérations culturales, les postures, les charges portées. On constate que si le robot présente parfois certains avantages, il peut être plus demandant sur certaines parties du corps. C’est vrai tant lors du plantage (voir tableau ci-dessous)…
… qu’au moment où il faut attacher les plants à des supports ou lors de l’élagage (voir illustration ci-dessous.)
Comme quoi, la maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » n’a pas encore été tout à fait battue en brèche par la technologie.
Source: Naïo Technologies