
Il n’y en aura pas de facile. Au Québec, on se demande s’il vaut mieux pour la planète de cultiver nos propres tomates de serre à longueur d’année plutôt que d’en importer sur 3 000 km depuis le Mexique. En France, on s’interroge sur la pertinence d’installer des panneaux photovoltaïques au-dessus des cultures de soja ou des vignes. Rien n’étant tout noir ou tout blanc et la crise de l’énergie battant son plein, nos cousins français expérimentent l’agrivoltaïsme qui a le vent en poupe.
En Haute-Saône, une armée de 5 500 panneaux photovoltaïques a été disposée à cinq mètres du sol sur des allées de 27 mètres de large. Cela permet à d’imposantes moissonneuses-batteuses d’avaler allègrement les cultures céréalières qui ont poussé sous les trois hectares de panneaux qui pivotent tantôt pour suivre le soleil, tantôt pour laisser passer la pluie ou encore pour protéger de la chaleur ou des intempéries. Selon les premiers constats, les premiers grains de soja qui ont mûri sous la protection de cette structure seraient en moyenne plus lourds et plus riches en protéines que ceux que l’on a fait pousser dans des champs adjacents.
C’est TSE, l’entreprise française d’énergie solaire qui est l’initiatrice de cette expérience. Son installation de panneaux fixés sur des câbles un peu à la manière des téléphériques peut produire un maximum de 2,5 mégawatts, soit l’équivalent de consommation de 1 350 habitants. Quant à l’agriculteur qui a joué le jeu, il engrange quelque 6 000 $ CAN par an durant la phase d’essai de neuf ans.
Source : France 24