Dans les milieux écologiques, plus ça va, moins les pesticides ont la cote. Potentiellement dangereux pour la santé humaine, ils peuvent contaminer les sources d’eau potable, détruire des espèces utiles et se répandre dans les champs voisins. Afin de diminuer l’utilisation des insecticides, des scientifiques du Royaume-Uni testent une nouvelle stratégie de plantation de fleurs sauvages au milieu des cultures. Ils souhaitent ainsi attirer les insectes bénéfiques qui s’attaquent aux pucerons et autres ravageurs.
Le recours aux fleurs sauvages sur le pourtour des terres cultivées n’est pas nouveau pour les agriculteurs soucieux de l’écologie. Mais on a constaté que les coccinelles et guêpes qui s’en prennent aux insectes nuisibles ont un peu la flemme de se disperser sur l’ensemble d’un champ. Aussi, le Centre d’écologie et d’hydrologie a demandé à une quinzaine d’agriculteurs de planter au milieu de leurs cultures des bandes de fleurs sauvages de six mètres de large espacées de 100 mètres.
Après cinq ans, les tests initiaux semblent indiquer que les rayures fleuries permettent aux dévoreurs de ravageurs de couvrir toute la surface cultivée des fermes. Mais tout n’étant jamais parfait, il appert que, même si utilisés en plus petite quantité, les pesticides nuisent aux fleurs et aux bons insectes.
Il faudra donc plus de recherche pour savoir si une plus grande couverture d’insectes bénéfiques l’emporte sur les dommages potentiels des insecticides.
Source : The Guardian