Préoccupés par la santé humaine et l’émergence de bactéries résistantes à plusieurs types d’antibiotiques, plus de 30 pays interdisent déjà l’utilisation des antibiotiques comme facteur de croissance des animaux d’élevage. Pour trouver des solutions de remplacement, des scientifiques se concentrent sur l’incroyable activité des micro-organismes intestinaux (microbiome) des bêtes. Grâce au génie génétique, de nouvelles stratégies de nutrition prometteuses se profilent à l’horizon.
Les chercheurs savent aujourd’hui que la croissance des animaux d’élevage est directement liée à la santé microbienne de l’intestin. Aussi, pour comprendre et agir sur les mécanismes de fonctionnement du microbiome, ils utilisent la génomique (étude des gènes portés par les chromosomes), la transcriptomique (étude de l’ensemble des acides ribonucléiques messager, la protéomique (études des protéines) et la métabolomique (étude des composés organiques directement impliqués dans la croissance, le développement et la reproduction normale d’un organisme ou d’une cellule).
Grâce à cet arsenal ultra sophistiqué et non invasif, les chercheurs sont persuadés de pouvoir proposer des alternatives efficaces à l’administration d’antibiotiques. Selon Biomin, un chef de file en matière de nutrition et de santé animale, l’utilisation de nouvelles techniques pour favoriser la croissance devrait plus que doubler d’ici 2030.
Du 12 au 15 octobre prochain, trois éminents scientifiques spécialisés en santé intestinale des animaux d’élevage partageront leurs connaissances dans le cadre du World Nutrition Forum qui se tiendra à Vancouver.
Source: Biomin