Pour nous garder pétants de santé, on nous propose des probiotiques à coups de dizaines de milliards d’Unité Formant Colonie (UFC). Nos sols ont tout aussi besoin d’être survoltés. Depuis une quinzaine d’années, on a commencé à promouvoir l’utilisation de micro-organismes pour améliorer leur vitalité. Grâce à ces cocktails de matière vivante, on peut se défaire de notre dépendance aux produits synthétiques et engraisser nos terres sans plus recourir aux formules chimiques. Pour une fraction du coût!
Dans un sol bien enrichi naturellement, on peut retrouver des milliards de microbes bénéfiques dans l’équivalent d’une cuillère à café. C’est tout ce qu’il faut pour atteindre une forte immunité, lutter contre les maladies et une meilleure efficacité de l’absorption des nutriments. Quand, de plus, on introduit les cultures de couverture, on obtient une augmentation des infiltrations d’eau, de la capacité de rétention d’eau et de la tolérance à la sécheresse. En substituant ces produits biologiques aux épandages d’azote, de phosphore, on peut obtenir un retour sur investissement substantiel. Évidemment, tout comme une terre ne s’appauvrit pas en un an, elle ne se régénère pas en un an. Aussi, il ne faut pas s’attendre à obtenir un retour sur investissement à court terme avec les produits biologiques.
On en compte trois grandes catégories: les régulateurs de croissance des plantes, les microbes bénéfiques et les biostimulants. Ils comprennent les biofertilisants, les bio pesticides, bio herbicides et bio digesteurs. Autant d’éléments qui se retrouvent de la racine à l’extrémité des feuilles. On nous prédit que le marché des produits biologiques doublera de taille au cours des cinq prochaines années.
Source : Agweb