Jusque dans les années 1970, lorsque vous alliez visiter la famille à la campagne, les vaches faisaient partie du paysage au même titre que les pissenlits. Cherchez-les, aujourd’hui. Elles ont pratiquement disparu de l’horizon. À la suite des développements technologiques comme les robots de traite, la plupart des éleveurs ont estimé que les systèmes de confinement étaient devenus incontournables. Pourtant, des études comparées avec le recours au pâturage concluent autre chose. Comme un vent de liberté!
En Irlande du Nord, des chercheurs de l’Université Queen de Belfast ont découvert que les vaches confinées avaient des rendements laitiers et des scores de condition corporelle plus élevés que les vaches au pâturage. De plus, la teneur en matières grasses du lait était normalement plus élevée dans les systèmes de confinement en raison des ensilages ayant normalement des niveaux de fibres plus élevés que l’herbe pâturée. Mais attention! Il y a plusieurs bémols.
L’analyse du lait des vaches en confinement a révélé que les «mauvais gras» y étaient plus élevés que dans le lait des vaches au pâturage. Au niveau de la santé des animaux, il est apparu que les vaches qui sont libres de se balader au champ rencontrent moins de problèmes de boiterie, de mastites, de maladies utérines ou infectieuses, de difficultés de vêlage. Même si elles courent un risque accru de parasites intestinaux, leur taux de mortalité est également moins élevé. Il semble même qu’elles aient un impact environnemental moindre en raison d’une moindre dépendance aux intrants externes (concentrés et engrais). De quoi faire réfléchir les éleveurs… et les consommateurs.
Source : AgriSearch