Vous l’aurez sûrement remarqué. Plus il fait chaud, moins on a envie de bosser. Cette flemme causée par la chaleur, même les animaux la ressentent. Juste aux États-Unis, le stress thermique est responsable de pertes économiques de 299 millions de dollars par an pour l’industrie porcine. Or, une récente étude menée en Europe viendrait démontrer que l’ajout de levure probiotique dans l’alimentation des truies compenserait pour la perte d’énergie engendrée par la hausse du mercure. C’est cool, non ?
Au-delà de 25 °C, les mécanismes naturels de dispersion de chaleur de l’animal s’activent de façon soutenue pour veiller à ce que sa température demeure stable. Comme la digestion et le métabolisme alimentaire constituent une source importante de chaleur, la truie réduit considérablement son ingestion d’aliments durant les épisodes de stress thermique. Cette thermorégulation a des répercussions non seulement sur sa croissance ou sa production de lait, mais également sur son système immunitaire et sur ses capacités de reproduction.
Il ne faut pas croire que ces changements métaboliques ne se produisent que dans les pays tropicaux. L’étude menée en Europe par l’INRA pour le compte de la firme Lallemand Animal Nutrition indique que sous nos latitudes, les conditions de logement et la gestion de la ventilation sont également responsables de stress thermique.
Lorsque la température passe de 18 à 29 °C, une truie diminue son apport nutritionnel quotidien de presque 1,5 kg. Si elle est en période de lactation, sa production de lait tombera de 25%. En revanche, les chercheurs ont remarqué que l’ajout de levure probiotique dans la ration des truies permettait de compenser l’impact négatif de la chaleur sur leur croissance. La levure contribuerait à une meilleure conservation des réserves d’énergie. Cela favoriserait la préparation pour le prochain cycle de reproduction et une plus grande production de lait.
Ce ne sont certes pas les porcelets qui s’en plaindront. Ce petit boost énergétique leur permettrait non seulement d’augmenter de 8,2% leur gain de poids journalier moyen, mais pour ne rien gâter, les petits verraient leur fratrie passer de 13,37 à 13,87 par truie.
Génial pour se tirailler!
Source: Pig Progress