En raison de l’automatisation et d’autres sources de bruit, il est bien loin le temps où les poules s’endormaient avec le grésillement des grillons, le caquètement de leurs congénères ou l’aboiement du chien de ferme. Des chercheurs constatent que la pollution sonore engendrée par l’homme peut grandement nuire aux oiseaux. Le vacarme nocturne est encore plus perturbateur pour ces vertébrés qui ont besoin, comme nous, du cycle de l’obscurité pour bien récupérer. Et ça coûte cher !
Lorsqu’une poule ne dort que d’un œil, elle peut souffrir d’hypertension artérielle, de stress, d’anxiété et de fatigue. On dénote aussi une augmentation des corticostéroïdes plasmatiques et de cholestérol. À l’inverse, des oiseaux exposés à des niveaux de bruit supérieurs à 85 décibels ingurgitent entre 15 et 25% de moins de nourriture que ce qu’ils devraient, ce qui cause des retards de croissance, une baisse de production d’œufs et, par conséquent, une diminution de revenus de l’éleveur.
Il semble aussi que le bruit ait des effets néfastes sur les extrémités des chromosomes (télomères) des oisillons. Une étude effectuée sur des moineaux domestiques laisse entendre que le bruit est susceptible de causer le raccourcissement des télomères qui protègent les chromosomes pendant la division cellulaire. Ce raccourcissement prématuré aurait une incidence sur la longévité des animaux.
Afin de prévenir ces problèmes causés par le bruit, voici quelques conseils :
1. Identifier les sources de pollution sonore en utilisant un sonomètre.
2. Installer des systèmes d’isolation acoustique sur les fenêtres.
3. Établir votre élevage de volailles dans une zone calme, loin des aéroports,
des zones industrielles ou des voies ferrées.
4. Bien entretenir les ventilateurs et les appareils d’alimentation des animaux
de façon à ce qu’ils ne produisent pas de bruit excessif.
5. Acquérir une machinerie qui produit le moins de bruit possible.
6. Éviter les réparations et les rénovations avec de l’équipement bruyant, surtout pendant le repos et le sommeil des poules.
7. Assourdir autant que possible le bruit des équipements.
8. Sensibiliser vos employés à l’importance du sommeil des poules : les opérateurs ne doivent pas crier entre eux quand elles dorment.
Sources : Poultrysite, NCBI