Si vous pensez que nous sommes les seuls à apprécier les moules, détrompez-vous. Si elles ne s’embarrassent pas de savoir si ces mollusques proviennent du Mont-Saint-Michel, de Hollande, d’Espagne ou d’ailleurs, des poules du bout du monde ont vite appris à en raffoler. Un producteur d’œufs néo-zélandais a eu l’idée de servir des déchets de moules à ses poulettes. Il a non seulement constaté que ses protégées se les arrachaient (les moules, pas les plumes!), mais que leur plumage et la coquille des œufs s’en sont trouvé plus séduisants.
Voilà que tout à coup, les déchets de l’industrie des mytiliculteurs n’étaient plus rejetés à la mer ou dans les dépotoirs. Il n’y avait plus de moules trop petites ou trop grosses, cassées ou couvertes de balanes. Toutes faisaient le bonheur des oiseaux. Même les morceaux de coquilles! En plus de résoudre un problème écologique, ce recyclage a permis d’augmenter le contenu nutritionnel de la volaille. En plus de leurs propriétés anti-inflammatoires, les moules transformées en ingrédient alimentaire contiennent une grande variété de vitamines, de minéraux, d’acides gras oméga-3, d’acides aminés, d’antioxydants, d’enzymes et de nombreux autres nutriments bénéfiques. On a justement noté une augmentation des niveaux d’oméga-3 dans les œufs.
Séchée de façon à ne pas altérer la richesse des nutriments qui contribuent à l’amélioration de la qualité des œufs, cette alimentation à base de moules constitue entre 5 à 8 % de la nourriture des poules. Et selon les témoins, les poules ont si bien pris goût à ce nouveau régime au fruit de mer qu’elles en redemandent!
Source : Poultry World