
Beaucoup plus vieilles que les dinosaures, les méduses fréquentent les océans depuis plus de 500 millions d’années. Or, que ce soit en raison du réchauffement climatique, de la surpêche ou de la destruction des milieux naturels, elles sont de plus en plus nombreuses dans le Saint-Laurent. Et comme ces fantômes de gélatine raffolent des œufs de poissons et des alevins en plus d’effrayer les baigneurs, on craint les conséquences économiques de cette prolifération. Alors, se demandent certains, si on les mangeait ?
En Asie, la consommation de méduses est une tradition millénaire. On y pêche ou élève plus d’un million de tonnes d’espèces comestibles chaque année. Aussi, à l’Institut italien des sciences de la production alimentaire ISPA-CNR, la chercheuse Antonella Leone travaille sur une technologie qui élimine la toxicité de l’animal dans l’espoir de convaincre les Occidentaux à le mettre au menu. En termes de profil gustatif, la méduse est « très similaire » aux huîtres.
C’est sans compter que le principal composé de la créature marine s’avère être du collagène, une protéine qui favorise l’activité antioxydante et anti-inflammatoire. De plus, les méduses sont également riches en éléments nutritifs qui pourraient servir d’engrais. On voit d’ici la pub : « Mettez-en, c’est pas de l’onguent ! ». En effet, grâce à sa capacité de se cloner de 13 manières différentes, l’animal aurait pu faire belle figure dans le Kamasutra. Aujourd’hui, son fort potentiel envahissant pourrait rendre Poutine jaloux.
Source : MEFICS