En ces temps épidémiques, des centaines de milliers de litres de lait prennent le chemin des égouts en raison de la baisse de la demande. Certains producteurs pourraient peut-être s’inspirer de l’empereur mongol Gengis Khan qui alimentait son armée avec du lait de jument fermenté. En Amérique du Nord, certaines crèmeries s’associent avec des distilleries pour fabriquer de nouveaux types de vodka à partir du lactosérum. En période de confinement, un petit remontant ne ferait peut-être pas de mal !
Jusqu’à 90 pour cent du lait qui entre dans une fromagerie sort sous forme de lactosérum, ce qui peut être coûteux à jeter dans les décharges et potentiellement nocif pour l’environnement. Mais comme seules les grandes entreprises peuvent s’offrir l’équipement qui permet de transformer ce petit lait en poudre de protéines, des recherches menées à l’Oregon State University sur la fermentation et la distillation du lactosérum ont donné des idées à des plus petits producteurs de lait.
Puisque chaque kilo de fromage crée environ neuf kilos de lactosérum, sa fermentation à l’aide d’une levure spéciale, puis sa distillation permet de donner une boisson crémeuse et plus sucrée que la vodka traditionnelle à base de pommes de terre ou de céréales.
Il semble qu’une crèmerie qui vendrait son fromage à 88 $ le kilo pourrait, grâce à la vodka de lactosérum, augmenter sa vente au détail jusqu’à 50 %. Un résultat franchement grisant!
Source : Oregon State University