D’ici 2050, il faudra 70% plus de nourriture que nous en produisons aujourd’hui. Sachant que la photosynthèse est non seulement la source d’énergie à la base de notre nourriture, mais aussi de l’oxygène sur la planète, des chercheurs se sont penchés sur la possibilité d’augmenter la productivité des plantes en stimulant les niveaux de trois protéines impliquées dans la photosynthèse. Grâce à leurs travaux, ils ont réussi à induire des augmentations de 14 à 20% de la productivité sur des plants de tabac modifiés.
Dans le cadre de leur recherche, les chercheurs des universités de l’Illinois et de Lancaster (GB) savaient que lors d’une surexposition à la lumière, les plantes se protégeaient en opérant des changements à leurs feuilles pour dissiper l’excès d’énergie sous forme de chaleur. Ils se sont aperçus que lorsqu’un nuage cachait le soleil ou que des feuilles faisaient de l’ombre aux autres, le mécanisme de photoprotection pouvait mettre une bonne demi-heure à se désactiver, ce qui réduisait de près de 20% la capacité des plantes à reprendre la fabrication de leur nourriture à partir de la lumière du soleil. C’est à cette lenteur à redémarrer le processus de photosynthèse que se sont attaqués les scientifiques.
Après de nombreuses années d’analyses et d’expériences, les chercheurs sont parvenus à sélectionner trois protéines déjà présentes dans le tabac qu’ils ont stimulées pour s’apercevoir que cela permettait à la plante de reprendre plus rapidement le processus de photosynthèse.
Les chercheurs ne sont pas encore en mesure d’affirmer avec certitude que cette approche fonctionnera sur d’autres types de cultures vivrières, mais puisque ce processus est universel chez les plantes, ils sont persuadés d’y parvenir.