Les plus vieux s’en rappelleront peut-être. La religion catholique désapprouvait fortement le gaspillage de la semence. L’histoire ne dit pas si le précepte a quoi que ce soit à voir avec les travaux d’un groupe de chercheurs de l’Université de l’Ouest de Santa Catarina (sud du Brésil). Qu’importe.
Ces derniers ont su relever le défi de l’insémination artificielle de précision dans le secteur porcin. Ils sont parvenus à faire diminuer de 55% le nombre de cellules nécessaires pour obtenir une fécondation.
En plein dans le mille !
Alors qu’à l’heure actuelle les producteurs ont besoin d’environ 1,8 milliard de bonnes cellules pour atteindre un niveau de fécondation efficace, la solution trouvée par la jeune pousse brésilienne B.Tool ne requiert plus que 0,8 milliard de cellules. Aussi bien dire qu’il faut deux fois moins de reproducteurs. Pour survolter les spermatozoïdes, l’équipe a, entre autres, recours à la conservation nano-thermique. Celle-ci assure un comportement uniforme aux spermatozoïdes tout au long du processus d’insémination artificielle. On y surveille et contrôle la température, l’humidité, la dilution et la durée de chaque étape conformément aux protocoles recommandés sur la même plate-forme numérique en temps réel.
En plus d’offrir des taux de mise bas de 98%, cette technologique permet d’obtenir 1,2 porcelet de plus par truie, par année. L’équipe qui travaille au cœur de la plus grande région productrice de porc du Brésil soutient qu’à terme, il serait possible de sauver une partie des huit millions de porcs qui sont perdus bon an, mal an, au cours du processus d’insémination. Pas étonnant que l’équipe ait remporté la médaille de bronze lors du dernier concours Inova Pork.
Source : UNOESC